Où faire ses courses ailleurs qu’au supermarché ?

4 février 2022
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As-tu entendu parler du défi « Février sans supermarché » ?

Il a été lancé en 2017 par le site suisse En Vert Et Contre Tout. L’objectif ; encourager une réflexion sur ses habitudes de consommation et introduire de nouveaux comportements chez le consommateur, comme privilégier les circuits courts et les producteurs locaux.

L’intérêt de ce défi est là : faire prendre conscience qu’il existe des alternatives à la grande distribution. Il y a quelques années, j’étais loin de m’imaginer qu’il était possible de faire ses courses autrement. Et pourtant… Aujourd’hui mes visites en supermarché sont rares et mon panier d’achat est réduit.

Un mois sans supermarché, c’est bien. Mais il y a mieux et plus important : c’est d’acquérir de nouvelles routines et surtout de les maintenir tout au long de l’année. Ce sont ces gestes répétés mois après mois qui auront un réel impact sur votre quotidien.

Tu es prête à relever le défi ? Voici mes conseils.

Pourquoi faire ses courses ailleurs qu’au supermarché ?

D’après la définition du Larousse,

Un supermarché est un magasin de grande surface (400 à 2 500 m2) offrant un large assortiment de tous les produits à prédominance alimentaire et qui les vend en libre-service.

Ce qui séduit le consommateur :

  • Le choix. Les supermarchés proposent un large assortiment de produit. Le consommateur trouve tout ce dont il a besoin (ou presque) au même endroit.
  • Les prix attractifs. Les supermarchés cassent le plus possible les prix à coup de négociation. Malheureusement, cela se fait au détriment des agriculteurs obligés de rogner sur leurs marges.

Alors pourquoi faire ses courses ailleurs ? Quels sont les bénéfices pour nous autres consommateurs ?

Pour privilégier un autre modèle économique

Les prix cassés pratiqués par les grandes surfaces se font malheureusement au détriment des agriculteurs obligés de rogner sur leurs marges.

Il ne faut pas perdre de vue qu’en tant que consommateur, nous avons le pouvoir de faire changer les choses. Nos actes d’achat ne sont pas anodins. Nous pouvons choisir de privilégier tel ou tel modèle économique. J’aime utiliser le terme consom’acteur. Redevenons acteur de notre consommation. Reprenons notre pouvoir d’achat en main et achetons en conscience.

En nous tournant vers les circuits-courts et les producteurs locaux, nous affirmons notre volonté de changer de favoriser l’économie locale. Nous envoyons un signal fort tout en valorisant le travail des producteurs.

Pour lutter contre la surconsommation

Les supermarchés incitent à la surconsommation. Promo, nouveautés, prix bas, large choix, marketing bien pensé.

Il est difficile de résister à l’appel de la tentation.

Il t’est certainement déjà arrivé d’acheter en gros un produit que tu n’avais pas l’intention d’acheter avant de voir qu’il était en promo 3+1 gratuit.

Combien de fois t’es-tu fait prendre par le piège du marketing, attirée par un packaging alléchant positionné stratégiquement en tête de gondole ?

Sortir des supermarchés, c’est aussi faire le choix de changer son mode de consommation.

Dire aurevoir aux aliments ultra-transformés, aux plats préparés. Réapprendre à cuisine à partir de produits bruts. Privilégier la qualité, le local, les produits de saison. Se concentrer sur l’essentiel. Consommer moins mais mieux.

Pour prendre soin de sa santé

La première règle pour manger sainement, c’est d’oublier les produits transformés, et d’opter pour des produits bruts, de qualité, et de les cuisiner soi-même.

Bonne nouvelle, en s’éloignant des supermarchés, on renoue avec les vrais aliments et on reprend le contrôle sur le contenu de notre assiette.

D’une part, en évitant la confrontation avec les kilomètres de rayons de produits tous plus addictifs les uns que les autres, la tentation diminue irrémédiablement !

D’autre part, si le choix de biscuits au chocolat ou de plats préparés ne manque pas dans les supermarchés, il n’en est pas de même pour les aliments bruts. Pour trouver un choix plus large de légumineuses, de légumes de saison, de céréales entières etc., il est intéressant de pousser d’autres portes.

Quelles sont les alternatives au supermarché ?

Mais alors, où faire ses courses ailleurs qu’au supermarché ?

Les alternatives se développent et il est de plus en plus facile de s’approvisionner en denrées alimentaire en dehors des réseaux de grande distribution.

Le choix d’une option ou d’une autre dépend des critères que l’on choisit de privilégier :

  • L’accessibilité
  • Les produits de saison
  • Le bio
  • Le local
  • Le zéro déchet

1. Les maraichers, producteurs et commerces locaux

Chez les maraichers, on trouve des fruits et légumes de saison, issus de leur propre production, et qui ont vraiment du goût ! Par exemple, mon maraicher produit des légumes que je ne trouve pas en grande surface : des variétés de tomates anciennes vraiment gouteuse, des poires de terre, des betteraves chiogga ou jaunes… Et tout est extra frais !

Il est aussi possible d’acheter de la viande directement à la ferme, du fromage au lait cru chez le fromager du coin, du pain au levain chez le boulanger.

Pour les douceurs, je préfère privilégier la qualité et payer un prix juste pour des produits réalisés avec soin, avec quelques bons ingrédients (plutôt qu’une liste interminable d’additifs).

Par exemple, je préfère manger un bon spéculoos réalisé par un artisan que d’en acheter 4 pour le même prix au supermarché. Le plaisir n’en sera que décuplé. En été, je préfère m’offrir une glace réalisée par une artisan du village que d’acheter un paquet de cornets glacés industriels.

Lorsqu’il n’y a pas d’intermédiaire, cela permet de rémunérer directement le producteur, et d’être au plus près de sa production.

Cela offre les avantages de pouvoir discuter avec les producteurs, de leur poser nos questions, et d’établir une relation de confiance

Comment les trouver ?

  • Par bouche à oreille
  • Via sa commune (site internet, brochures, page Facebook…)
  • En posant la question sur un groupe Facebook de votre région
  • Via des sites internet tels que Localife, Apaq-W

2. Les coopératives et autres groupements de producteurs

Un frein souvent évoqué, c’est le manque de temps pour courir plusieurs chapelles.

« Je n’ai pas le temps d’aller chez le maraicher, puis chez le boucher, puis chez le fromager puis chez le poissonnier puis à la boulangerie… »,

C’est vrai, on a des vies bien remplies et on n’a pas envie de faire 6 magasins le samedi matin pour faire ses courses.

Pour répondre à cette problématique, il existe des réseaux de producteurs, des communautés d’achat ou des coopératives qui regroupent plusieurs producteurs selon certains critères : locaux, bio, éthique…

Cela permet de retrouver en un seul lieu un large choix de produits issus de différents producteurs. On gagne du temps tout en faisant profiter l’économie locale.

En ligne

Certaines plateformes proposent de commander des paniers, ou de choisir ses produits en ligne, et de se faire livrer ou d’aller récupérer sa commande le jour prévu dans un point de retrait.

Par exemple : La Ruche qui dit Oui, HesbiCoop, La Coopérative Ardente

Magasin physique

D’autres fonctionnent comme un vrai magasin physique, dans lequel vous pouvez aller faire vos courses.

Par exemple : Les Petits Producteurs

3. Les magasins bio

Les magasins bio sont en plein essor. On y trouve des produits très sympas, mais attention à ne pas se faire avoir par les mêmes pièges que dans les supermarchés 😉

Avantages :

  • C’est bio, on retrouve donc moins d’intrants qu’en circuit traditionnel et plus de nutriments. Même si le bio n’est pas parfait, cela permet de soutenir ce mode de production.
  • On y trouve de tout : beaucoup de variétés de légumes, toutes sortes de légumineuses, de céréales (petit épeautre, quinoa, sarrasin…), des oléagineux, des farines sans gluten, des pâtes de sarrasin, des pâtes de lentilles … Certains magasins bio possèdent leur fromagerie et/ou boucherie. 

Quand on pousse pour la première fois les portes d’un magasin bio, on découvre toute une variété de nouveaux produits, c’est l’occasion d’explorer de nouvelles choses et de s’amuser à tester de nouvelles recettes. La nouveauté peut parfois faire peur – on a peur que ce ne soit pas bon, ou peur de rater une recette. C’est pour ça que lors de mes ateliers cuisine, je propose des recettes avec ce genre d’ingrédients, qu’on ne connait pas forcément ou qu’on n’ose pas cuisiner, pour démystifier un peu tout ça, vous faire découvrir de nouvelles choses, et vous donner l’envie de les cuisiner vous aussi chez vous.

inconvénient :

On y trouve de tout : du bio qui vient de l’autre bout de la planète, mais aussi des céréales transformées, des chips, des rayons entiers de biscuits, des sodas…

Bio ne veut donc pas forcément dire local ni sain. C’est à nous, consom’acteurs, de rester vigilants et d’être attentif à ce que nous mettons dans notre caddie.

4. Les magasins vrac

Les magasins ou épiceries vrac proposent des produits vendus en vrac, parfois bio, parfois non. Cela permet de réduire la production de déchets du ménage.

Le principe : vous vous rendez dans ces magasins avec vos propres contenants (des bocaux propres ou des sacs à vracs), et vous les remplissez dans le magasin de ce dont vous avez besoin, après avoir taré vos contenants.

On trouve également beaucoup de choses dans ces magasins, et il y a aussi moyen de faire de belles découvertes : légumineuses, farines, pâtes, céréales, animalerie, cosmétiques, produits d’entretien…

Ce genre de commerce se développe et il y en a peut-être un près de chez vous ?

N’hésite pas à soutenir ces initiatives !

Est-ce que ça coute plus cher de ne pas faire ses courses au supermarché ?

Qu’en est-il du budget dédié aux courses ? Va-t-il exploser ?

Pas forcément ! Bien souvent, sortir des supermarchés s’accompagne d’une remise en question de notre mode de consommation et de nos habitudes alimentaires. Il s’agit avant tout de consommer responsable.

Par exemple :

  • On privilégie la qualité à la quantité.
  • On achète uniquement ce dont on a besoin et on limite le gaspillage.
  • On achète moins de produits transformés et on cuisine plus soi-même.
  • On consomme moins de viande et plus de végétaux.

Toutes ces actions ont un impact positif sur le budget des courses.

Après avoir lu cet article, est-ce qu’aller moins souvent au supermarché te semble réaliste ou complètement farfelu ?


Hello ! Moi c’est Audrey.
J’accompagne les jeunes mamans éco-conscientes à revenir à une vie plus naturelle et plus simple sans alourdir leur charge mentale, pour gagner en sérénité au quotidien et être présentes pour leurs enfants.

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