
Est-ce qu’il t’est déjà arrivé de clamer que ton enfant est difficile, qu’il n’aime rien, qu’il rechigne à goûter… ?
Tu n’es pas la seule !
Une phrase a priori banale mais non sans conséquence
Dans une des leçons de ma formation en ligne dédiée à la lunch box des enfants, je donne des pistes et des conseils pour élargir la palette des goûts de l’enfant.
J’ai intitulé cette leçon « Mon enfant est difficile ! » (les guillemets sont compris dans le titre, et c’est important).
Je l’ai intitulé ainsi parce que c’est une réflexion que j’entends souvent (et que j’ai moi-même aussi employée).
Cette réflexion amène
- soit un questionnement :
Mon enfant est difficile, comment est-ce que je peux lui faire aimer les légumes ?
La démarche est alors positive : on est en mode « recherche de solutions ».
- soit un renoncement :
Je n’ai pas d’autre choix que de lui mettre des tartines, puisqu’il n’aime rien.
Là pour le coup, l’impact est négatif puisqu’on baisse les bras et on entretient la croyance que son enfant « n’aime rien ».
L’effet étiquette
En tant qu’adulte, ranger ton enfant dans la case de mangeur difficile peut t’amener à renoncer à l’éveiller d’un point de vue gustatif.
Mais ce n’est pas tout !
Il y a un autre effet délétère à cette affirmation « Mon enfant est difficile ! » et à ses variantes du genre :
« C’est toujours pareil, tu n’aimes jamais rien ! »
« Tu as à peine touché les courgettes, tu es vraiment difficile »
« Regarde ta sœur, elle a tout mangé, elle »
C’est l’effet “étiquette” : utiliser ces commentaires, ça revient à coller une étiquette de mangeur difficile à son enfant.
Pourquoi c’est ennuyeux ?
Si l’on étiquette un enfant comme étant un mangeur difficile, il peut se mettre à se percevoir comme quelqu’un qui de toute façon n’aime rien.
Cela a donc une influence sur ce que l’enfant pense de lui-même.
Coller une étiquette, c’est prendre le risque d’enfermer l’enfant dans ce type de comportement. C’est la fameuse prédiction qui se réalise.
Et donc, si on souhaite aider son enfant à élargir sa palette des goûts, il faut déjà commencer par décoller cette étiquette, et changer notre propre manière de percevoir les choses.
Comment faire pour aider son enfant à se dégager de cette étiquette ?
Voici quelques conseils que tu peux t’efforcer d’appliquer au quotidien :
- Évite les généralités comme les « toujours », les « jamais », les « vraiment » et les comparaisons avec ses frères et sœurs ou ses copains.
- Focalise-toi sur les choses positives et verbalise-les devant lui. Cela l’aidera à se représenter une nouvelle image de lui-même.
- Explique-lui qu’il faut beaucoup goûter pour apprendre à apprécier un nouvel aliment et rassure-le : c’est normal que ça prenne du temps. S’il ne l’aime pas aujourd’hui, ça ne veut pas dire qu’il ne l’aimera pas dans 1 mois, 2 mois ou 6 mois. Ainsi, il se sentira confiant sur le fait qu’il pourra aimer cet aliment un jour ou l’autre.
Je ne dis pas que c’est facile !
Bien souvent, il faut avouer que « ça sort tout seul ».
Cela demande un entrainement, mais clairement, le jeu en vaut la chandelle.
Il y a des moments où tu y arriveras avec plus de facilité que d’autres… En fonction de ton état émotionnel, du niveau dans ton réservoir d’énergie, dans ton réservoir affectif, de ta dette de sommeil… Je parle d’expérience 😅
Encore faut-il avoir pris conscience du phénomène pour pouvoir faire de son mieux…
C’est chose faite à présent 😉
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